L.239




17 mai 2008

Ligne-gouffre



"un gouffre désigne généralement, au sens propre, une cavité dont l'entrée s'ouvre dans le sol (...), d'où peuvent surgir toutes sortes de choses horribles et dans laquelle tout peut disparaître à jamais."

e n c y c l o p é d i e w i k i p é d i a




les corps.
les corps.
ligne-gouffre.
wagons-gouffres.
s'enfournent.
se terrent.
muettement.
le sang monte.


les têtes.
les têtes.
fusées.
sur les.
cous.


les pensées.
tournent.
l'air.
quittent.
l'anus.


les mains.
mains.
une forêt.
de mains.
assoupies sur.
le métal.
d'une barre.


[texte publié le 6 juin 2008 par plexus-S]

2 commentaires:

  1. Jacques Jouet : 4e poème de métro (POL) :

    « À tous ceux qui ne demandent rien à la poésie, pourtant la poésie
    demande quelque chose, se demande si, non contente de sa modeste ténacité, elle n’a pas à franchir, plus volontaire,
    les barrières Vauban mentales disposées par la police des mœurs contemporaines.
    Il y a des failles par où glisser la lame oxydable du poème de proximité.

    La vertu proclamée d’un métier de la marge m’apparaît comme un antipathique accès de bouderie sociale.
    Je n’aime pas l’idée que la poésie est pure, propre et innocente,
    inappliquée, inapplicable, ou extérieure à la littérature.
    Le poème n’a pas à craindre de se laisser composer sur un t-shirt,
    le poète d’être rémunéré à la quantité de vers.
    Passez les commandes. »

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  2. Passez les commandes !




    (Possibilité de tarifs "groupe")

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pan ! pan !