un lecteur, particulièrement roué et perspicace, m'écrit que ces idées brèves qui font mine de me venir ressemblent beaucoup à du éric chevillard. je ne discute pas. je reconnais bien volontiers que chevillard me mâche énormément le travail, en braquant tout ce qu'il y a à braquer chez henri michaux et chez éric meunié.
Je n'ai encore jamais eu droit à de vraies munitions, je ne sais tirer qu'à blanc mais les chevilles de Chevillard n'en peuvent plus ! C'est beaucoup le comparer à un disciple de Michaux qui s'il semble à l'instar de Beckett toujours écrire depuis son hublot, de manière inapprochable ... laisse de son sang et un peu de sa chair dans ses poèmes, odeur et matière que je n'ai jamais perçues chez Chevillard (rires dans la salle). Vous semblez passer le temps avec vos aphorismes, entre deux poèmes, et sans doute moins vous prendre au sérieux, entre deux poèmes. Il est bien question de poésie ou bien ? Traversera-t-il les siècles, la rue ? Je me permets d'en douter. Je sais bien que disant cela je provoque l'indifférence hautaine due à une petite sotte qui n'y entend rien ; franchement, et ce post a le mérite de le rappeler à mon bon souvenir, mieux vaut s'inspirer de Malcom Chazal.
RépondreSupprimerDonnez-moi en quelques mots envie de lire Malcom Chazal.
RépondreSupprimer"le rire est le meilleur désinfectant du foie" (malcolm de chazal).
RépondreSupprimerJe vous trouve bien léger dans vos accusations de plagiat ! Savez-vous que c'est le pire soupçon que l'on peut faire porter sur un auteur. Je n'ai pas lu Eric Meunier, mais je connais suffisamment Chevillard (une vingtaine de romans, pas un ratage!)pour avoir su apprécier la grande originalité de son univers. Il a écrit sur Michaux plusieurs fois, de très beaux textes, et il va de soi que c'est un auteur qui compte pour lui (comme pour Michaux Lautréamont). Pour autant, l'influence est digérée depuis longtemps et les lecteurs de Chevillard rconnaissent entre mille une phrase de ce dernier. Dans nombre des vôtres, pardonnez-moi d'y revenir, ils reconnaîtraient, je le crains, du sous-Chevillard... une influence qui n'est pas moins patente d'être ainsi niée en usant qui plus est de procédés assez dégueulasses.
RépondreSupprimerAgnès
la flatterie avec moi ne vous mènera à rien, agnès : "sous-chevillard", ça reste encore au moins au-dessus de houellebecq, ça, nan ?
RépondreSupprimermais vous faites fausse route, n'importe quel écrivain sait que plagier fait partie du métier. c'est même la partie la plus dure, qui requiert vraiment de l'intelligence et du savoir-faire. et il n'y a que les zozos pour s'en émouvoir.
purée c'est dommage que la particule ait sauté, ça gâche toute ma sortie, on dirait que je finis par dire "mieux vaut s'inspirer de Dallas". Morte de rire.
RépondreSupprimerAntoine Brea, quelque part entre Eric Chevillard et "Le Courrier du Dentiste".
RépondreSupprimerLe jeu du quelque part sur
http://www.netvibes.com/albarracin#Ce_que_je_fais_parfois
Vous en connaissez, vous, des blogs d'écrivains (confirmés) aussi constamment inventifs et généreusement fournis que celui d'Eric Chevillard ? J'avoue que je ne comprends pas vos attaques. Pour moi, c'est un plaisir quotidien, la certitude d'une surprise (osons cet oxymore). Ensuite, on peut finasser, de l'excellent et du moins bon (toujours fameux !), je pense que l'auteur le veut ainsi, il y a toujours eu aussi chez Chevillard une espèce de dérision de la littérature, très saine à mon goût.
RépondreSupprimerCordialement,
Régis Beaumanoir (pas de site auquel renvoyer)
d'accord avec vous, régis beaumanoir.
RépondreSupprimerje trouve aussi l'exercice assez remarquable. je l'ai dit ailleurs (http://antoinebrea.blogspot.com/2008/03/sur-eric-chevillard-et-sur-lathltisme.html)
reste que, pour ma part, je suis assez perplexe par rapport à la publication en livre de ces petites choses qui, comme vous le laissez entendre, sont pour certaines brillantes, mais pour beaucoup d'autres aussi assez minimales, pour ne pas dire nulles.
ces dernières ne me choquent pas sur un blog, où tout le mérite tient au geste quotidien. mais dans un livre, c'est-à-dire, un support où on donne vocation à durer au contenu, l'ensemble devient soudainement clinquant et prétentieux, précisément parce qu'un bonne part de ce contenu n'est pas à la hauteur (et que l'auteur le sait bien).
mais bon, disant cela, je m'éloigne beaucoup de mon billet d'humeur et d'humour de départ.