L.239




26 novembre 2011

Frire




V. tr. ou intr. selon les jours (fin XIIe s. ; lat. frigere, "avoir froid" [ex. d'humour étymologique antique]).


Rire dans l'huile, le beurre ou la graisse. Y a pas de quoi frire. / Il ne frit que quand il se brûle. / Frire jaune, sous cape. / "Au début, les Martyrs chrétiens étaient cuits d'une seule façon dans la grande poêle. Leur corps y était jeté vif sur un fond d'huile bien chaude, après avoir été frottés de vinaigre et de sel. Or, on s'aperçut qu'une fois précipitées dans la poêle, la sainteté déformait immédiatement le visage des victimes, qui se mettaient à frire, à frire, à frire à gorge déployée, ce qui gâchait tout le spectacle. On inventa donc une seconde façon, comme en témoignent les Actes de sainte Euphémie, qui consistait en ceci que, désormais, les corps étaient jetés membre après membre, pour ainsi dire en aiguillettes." (R.P. Antonio Gallonio, Recettes de cuisine païennes). / Je fris, tu fris, il(elle) frit ; il n'existe point de pluriel au verbe FRIRE au présent de l'indicatif, contrairement au proverbe qui veut que plus on est de fous plus on frit.

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