L.239




25 février 2013

Overwriting ?


Sans titre


Il y a quelques années, je recevais une proposition bizarre d'Antoine Boute, le fameux auteur belge pornolettriste de polars expérimentaux.

La proposition se détachait d'une longue lettre hilarante dans le goût boutien : il y était question de canettes de bière Cara Pils bues en grand nombre dans un parc en pissant de l'autre main, et de l'organisation concomitante avec des amis bruxellois de la maison Brugger d'une énorme fête d'"overwriting d'édition". Est-ce que je voulais participer ?

La lettre était vraiment comique, et bien sûr je dis oui immédiatement. Mais j'étais bien ennuyé de devoir débrouiller d'abord ce concept d'"overwriting", dont j'imagine ne pas être le seul Français non-pornolettriste à n'avoir jamais entendu parler. A force de réflexion et de bière belge, j'envoyai pourtant dans le délai fixé le texte requis à titre de contribution, extirpant de mon trouble théorique quelques pages que j'espère un peu drôles.

Par la suite, j'oubliai ce projet et, comme je suis infiniment distrait, j'omis de m'en enquérir.

Je découvre plus ou moins par hasard que ç'a fini par donner un gros livre réjouissant et fringant coédité par Brugger et La 5e Couche (maison que je connais surtout pour sa production exigeante en matière de bande dessinée).

Je suis content de m'y apercevoir en pleine forme, sirotant de la bière low cost, faisant la "grosse grosse fête de la grande explosion pornolettriste" où tout le monde se "défonce et s'explose la tronche à l'overwriting" dans l'herbe, le tout parmi quelques belles signatures (Antoine Boute bien sûr, mais aussi Lucien Suel, Charles Pennequin, le formidable Gottfried Gröll, Emmanuel Adely, Jacques Serena, Mylène Lauzon, Joël Baqué, pardon aux nombreux oubliés).


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